Clara et Laura sont sœurs jumelles.
Leur mère est décédée d’un cancer foudroyant alors qu’elles
avaient
10 ans. C’est leur oncle, le frère de leur mère, « Tonton
Jérèm’ » qui les a élevées. Ils forment tous les trois un
superbe trio familial : « En douze ans, nos rôles ont été
parfaitement attribués. À Tonton la légèreté, à Laura l’audace,
l’énergie, et à moi le… Le quoi d’ailleurs ? Le pas
drôle ? Le sérieux ? L’utilitaire ? »
Bien
qu’aux caractères différents, les deux sœurs sont inséparables.
L’une est réservée et aime la botanique et la lecture, l’autre
est joueuse de handball : « Ma mère est un personnage
important mais secondaire. Le projecteur est braqué sur Laura,
l’intrépide, l’insaisissable Laura. L’héroïne, c’est
Laura. Mes souvenirs, c’est Laura. Mes chagrins, mes fous-rires,
c’est elle. » Elle poursuit : « Je suis une
exploratrice introvertie, rêveuse mais pas téméraire. [...] Laura
a besoin de courir et de suer, j’ai besoin de flâner et de
respirer. » Ou encore : Je suis née pour craindre, elle
est née pour foncer. » Le roman est narré par Clara, du début
à la fin, avec l’insertion de dialogues afin de rester fidèle aux
pensées des autres protagonistes et de rythmer le récit.
Tandis
que Clara est joueuse de handball à Paris, Clara part en stage dans
le Finistère afin de réaliser un stage dans le jardin botanique de
M. Toussaint dans le but de devenir paysagiste. Elle y rencontre
Loïc, libraire atypique, avec qui elle lie une histoire d’amour.
C’est
la première séparation avec sa jumelle. Mais le malheur va vite les
faire se retrouver : en effet, Laura est atteinte d’une grave
leucémie. Sa seule chance : un don de moelle osseuse. Mais leur
mère étant décédée et nées de père inconnu, il ne reste plus
que Clara et Jérémy qui ne sont malheureusement pas compatibles.
Clara
entame alors une véritable enquête de détective à la recherche de
leur père. Le seul indice qu’elle ait est une vieille photo datant
de 22 ans, à Rome, lorsque leur mère était en colocation dans le
cadre du programme Erasmus. Ils sont cinq sur la photo : deux
filles dont leur mère, Flora, et trois garçons. Via moult
recherches, Clara découvre l’identité des quatre autres et
parvient à retrouver leurs traces via les réseaux sociaux et une
banque de données d’ADN. Commence alors un long périple pour
Clara, entre Paris, la Bretagne, Florence et la Sardaigne.
Elle
change de caractère et s’endurcit au fil du roman au vu des
circonstances : « Oser engendre moins d’angoisse que de
vivre constamment dans la peur d’agir. » Plus loin, elle
écrit : « Ces
dernières semaines m’ont changée. Je ne suis plus une timide
étudiante dévoreuse de bouquins, mais une jeune femme déterminée
et audacieuse ». Elle prend confiance en elle grâce à son
histoire avec Loïc et par la force des choses. Elle mûrit et passe
de la petite fille renfermée à la femme déterminée.
Le
roman s’accélère alors et le lecteur n’est jamais au bout de
ses surprises de ce qu’elle va découvrir. L’auteur livre ici un
roman qui tient en haleine et que le lecteur n’arrive plus à
lâcher.