La révolte est-elle légitime ? Est-elle compatible avec la loi ? Le droit représente un acte autorisé par la loi. La révolte, quant à elle, se définit par une attitude d'opposition à l'autorité établie. Elle peut conduire à la guerre civile ou à la dictature, tout comme elle peut se révéler justifiée sous un régime totalitaire. Mais comment définir les cas où la révolte serait légitime ? La loi est incompatible avec la révolte. Cette dernière peut néanmoins s'avérer légitime et peut être autorisée par la morale, si elle ne l'est pas par la loi, au nom de la défense de la liberté de l'homme. La révolte est donc légitime dans le cas de la défense des droits naturels et de l'intérêt général, mais, dans le cas contraire, elle peut représenter une menace.
S'il y a un droit à la révolte, ce droit ne peut être que moral. En effet, la loi ne peut autoriser la révolte puisqu'elle représente l'ensemble des règles qui ont pour objectif de régir les rapports entre les hommes au sein d'une société. Ceci désigne le droit positif, à savoir, le respect des lois établies par l'Etat auxquelles les hommes se doivent tous d'obéir : c'est l'idée du principe d'équité. Afin de respecter les droits d'autrui, il importe d'en avoir connaissance et, par conséquent, qu'ils soient identiques pour tous. Il importe d'accorder aux autres les droits que l'on réclame soi-même. Si une personne au sein d'une entreprise réclame une augmentation de salaire, il est légitime qu'elle s'applique à tous les employés. Or, ceci n'est pas toujours possible. Il faut parfois se contenter de ce que la loi autorise de faire, car tous les hommes n'ont pas la même conception de la justice. Ainsi les lois offrent-elles la possibilité d'instaurer un cadre, en prenant en compte l'intérêt général. La révolte, dans ce cas, n'est donc pas légitime.
D'une part, le non respect des lois risque d'entraîner l'anarchie. Le peuple se révolte contre les lois instaurées par l'Etat afin de les changer ou de les abolir. Or, l'anarchie, c'est-à-dire l'absence de pouvoir, d'un état et de lois, entraîne nécessairement la guerre civile. Chacun se retrouve livré à lui-même. Personne n'est assez fort pour défendre ses intérêts : le recours à la force devient alors nécessaire pour les satisfaire. Dans Le Léviathan, Thomas Hobbes explique que la guerre civile n'a d'intérêt pour personne. Si l'anarchie s'instaurait, il serait impossible d'en sortir car personne ne serait suffisamment puissant pour imposer sa propre loi. L'homme mènerait alors une vie animale guidée par l'instinct de survie. De plus, la société serait d'autant plus inégalitaire : pourquoi certaines personnes travailleraient et d'autres non alors que tout le monde aurait les mêmes propriétés ? Par ailleurs, comment assurer la sécurité de tous ? Ainsi Nietzsche écrit-il : "l'homme est le plus faible des animaux". La révolte constitue donc un risque pour la vie et le bien-être de l'humanité, ce qui ramène, là encore, à remarquer qu'elle est illégitime.
D'autre part, si la révolte trouve une justification, le droit n'existe plus puisqu'il est régi par la loi. Lors d'une révolte, il y a un risque de dictature. C'est le cas des coups d'état et de toute la violence qui s'ensuit. Lors de son arrivée au pouvoir en URSS, Staline fait éliminer tous ses opposants afin de créer un parti unique et de faire appliquer son idéologie à l'ensemble de la population par la répression. Les opposants sont déportés en Sibérie, dans les goulags, les camps de travail.
Il en ressort donc, encore une fois, que la révolte s'oppose à la loi. En légitimant la révolte, le risque d'inégalités est encore plus élevé qu'auparavant. En résultent alors l'anarchie, au sein de laquelle l'homme ne vit plus mais survit, ou la dictature où le peuple se retrouve opprimé par un petit groupe de dirigeants qui se sont emparés du pouvoir. Ainsi n'existerait-t-il pas de justice universelle.
Néanmoins, le droit positif, qui représente le respect des lois établies par l'Etat, ne respecte pas toujours le droit naturel qui désigne les droits de la nature humaine. Quelque soit le régime politique, la dignité de chacun, le droit au bonheur, la liberté de pensée et le droit à différence devraient être accordés à tous. Or, l'histoire montre que ceci fut loin d'être toujours le cas. Lors de la Deuxième guerre mondiale, sous le régime totalitariste nazi d'Hitler, le droit positif s'opposait catégoriquement au droit naturel. Plusieurs couches de la population étaient discriminées, dont majoritairement les Juifs. La dignité humaine fut bafouée dans les camps de concentration et d'extermination. La population et les jeunes soldats étaient conditionnés par l'idéologie nazie. Face à une telle déshumanisation, la révolte apparaît comme un droit, plus que légitime, afin de défendre le respect de la vie et de l'être humain, quelques soient ses différences.
Par ailleurs, l'Etat n'est pas naturellement juste. Afin de tenter de définir une justice universelle, il faudrait que l'ensemble des personnes agisse dans l'intérêt général. Or, les exemples ne manquent pas quant à la mauvaise répartitions des richesses, dans maintes sociétés. Le peuple constitue la majeure partie de la population, et c'est lui qui est contraint d'obéir aux lois instaurées par l'Etat. Il ne serait alors pas incohérent, au vu du nombre de personnes que représente le peuple face aux dirigeants, qu'il puisse prendre des décisions dans la vie politique dans laquelle il souhaite vivre. Il est vrai que, pour ce faire, les urnes sont déjà présentes. Mais sont-elles suffisantes à une véritable participation de la population à la vie politique ? Les mesures sociales prises par l'Etat la concernent, et si elles lui semblent injustes, il est légitime qu'elle se révolte.
Dans certains cas, la révolte est légitime et même nécessaire. Lors d'une dictature, l'homme doit se révolter afin de défendre ses droits naturels. C'est le cas de la Résistance au cours de la période nazie. Par ailleurs, l'Etat ne distribue pas toujours correctement les richesses entre les hommes. Le peuple applique les lois, il est donc en droit de se révolter contre des mesures afin d'éviter une loi qui lui semblerait être finalement une soumission, une injustice.
Interdire la révolte reviendrait à justifier la dictature : l'obéissance à toute idéologie quelle qu'elle soit. Thomas Hobbes justifiait le totalitarisme afin d'éviter la guerre civile. Or, oppresser le peuple revient à le déshumaniser et à annihiler ses droits naturels. Selon Kant, l'homme doit fuir la soumission et se mettre en quête de liberté afin de penser par lui-même. Il a donc tout à fait le droit de se révolter afin de revendiquer sa participation active à la vie politique lorsqu'il en est exclu.
Or, l'homme ne doit pas se révolter chaque fois que l'un de ses intérêts se trouve insatisfait. Il doit penser en terme d'intérêt général. La révolte est légitime dans le cas du bien-être de l'ensemble de la population et non d'une infime partie de personnes, notamment dans la lutte contre la violence, contre le non-respect à la différence, contre la discrimination.
La révolte s'oppose à la loi. Le droit est accordé par une loi votée par l'Etat : personne ne peut se le lui accorder lui-même. L'ensemble des personnes vivant dans une société régie par ces lois se doivent de les appliquer, sans se révolter, afin d'appliquer le principe d'équité, et donc, d'éviter l'anarchie et la guerre civile. La révolte est néanmoins légitime lors d'une dictature, lors du non-respect des droits naturels. Le peuple est aussi souverain : il lui appartient donc de décider du monde social dans lequel il souhaite vivre. La révolte n'a alors rien d'illégitime tant qu'elle est guidée par le respect des droits naturels. L'humanité devrait pouvoir accéder aux mêmes droits, et la révolte est finalement, parfois, nécessaire à cette égalité des droits.
D'une part, le non respect des lois risque d'entraîner l'anarchie. Le peuple se révolte contre les lois instaurées par l'Etat afin de les changer ou de les abolir. Or, l'anarchie, c'est-à-dire l'absence de pouvoir, d'un état et de lois, entraîne nécessairement la guerre civile. Chacun se retrouve livré à lui-même. Personne n'est assez fort pour défendre ses intérêts : le recours à la force devient alors nécessaire pour les satisfaire. Dans Le Léviathan, Thomas Hobbes explique que la guerre civile n'a d'intérêt pour personne. Si l'anarchie s'instaurait, il serait impossible d'en sortir car personne ne serait suffisamment puissant pour imposer sa propre loi. L'homme mènerait alors une vie animale guidée par l'instinct de survie. De plus, la société serait d'autant plus inégalitaire : pourquoi certaines personnes travailleraient et d'autres non alors que tout le monde aurait les mêmes propriétés ? Par ailleurs, comment assurer la sécurité de tous ? Ainsi Nietzsche écrit-il : "l'homme est le plus faible des animaux". La révolte constitue donc un risque pour la vie et le bien-être de l'humanité, ce qui ramène, là encore, à remarquer qu'elle est illégitime.
D'autre part, si la révolte trouve une justification, le droit n'existe plus puisqu'il est régi par la loi. Lors d'une révolte, il y a un risque de dictature. C'est le cas des coups d'état et de toute la violence qui s'ensuit. Lors de son arrivée au pouvoir en URSS, Staline fait éliminer tous ses opposants afin de créer un parti unique et de faire appliquer son idéologie à l'ensemble de la population par la répression. Les opposants sont déportés en Sibérie, dans les goulags, les camps de travail.
Il en ressort donc, encore une fois, que la révolte s'oppose à la loi. En légitimant la révolte, le risque d'inégalités est encore plus élevé qu'auparavant. En résultent alors l'anarchie, au sein de laquelle l'homme ne vit plus mais survit, ou la dictature où le peuple se retrouve opprimé par un petit groupe de dirigeants qui se sont emparés du pouvoir. Ainsi n'existerait-t-il pas de justice universelle.
Néanmoins, le droit positif, qui représente le respect des lois établies par l'Etat, ne respecte pas toujours le droit naturel qui désigne les droits de la nature humaine. Quelque soit le régime politique, la dignité de chacun, le droit au bonheur, la liberté de pensée et le droit à différence devraient être accordés à tous. Or, l'histoire montre que ceci fut loin d'être toujours le cas. Lors de la Deuxième guerre mondiale, sous le régime totalitariste nazi d'Hitler, le droit positif s'opposait catégoriquement au droit naturel. Plusieurs couches de la population étaient discriminées, dont majoritairement les Juifs. La dignité humaine fut bafouée dans les camps de concentration et d'extermination. La population et les jeunes soldats étaient conditionnés par l'idéologie nazie. Face à une telle déshumanisation, la révolte apparaît comme un droit, plus que légitime, afin de défendre le respect de la vie et de l'être humain, quelques soient ses différences.
Par ailleurs, l'Etat n'est pas naturellement juste. Afin de tenter de définir une justice universelle, il faudrait que l'ensemble des personnes agisse dans l'intérêt général. Or, les exemples ne manquent pas quant à la mauvaise répartitions des richesses, dans maintes sociétés. Le peuple constitue la majeure partie de la population, et c'est lui qui est contraint d'obéir aux lois instaurées par l'Etat. Il ne serait alors pas incohérent, au vu du nombre de personnes que représente le peuple face aux dirigeants, qu'il puisse prendre des décisions dans la vie politique dans laquelle il souhaite vivre. Il est vrai que, pour ce faire, les urnes sont déjà présentes. Mais sont-elles suffisantes à une véritable participation de la population à la vie politique ? Les mesures sociales prises par l'Etat la concernent, et si elles lui semblent injustes, il est légitime qu'elle se révolte.
Dans certains cas, la révolte est légitime et même nécessaire. Lors d'une dictature, l'homme doit se révolter afin de défendre ses droits naturels. C'est le cas de la Résistance au cours de la période nazie. Par ailleurs, l'Etat ne distribue pas toujours correctement les richesses entre les hommes. Le peuple applique les lois, il est donc en droit de se révolter contre des mesures afin d'éviter une loi qui lui semblerait être finalement une soumission, une injustice.
Interdire la révolte reviendrait à justifier la dictature : l'obéissance à toute idéologie quelle qu'elle soit. Thomas Hobbes justifiait le totalitarisme afin d'éviter la guerre civile. Or, oppresser le peuple revient à le déshumaniser et à annihiler ses droits naturels. Selon Kant, l'homme doit fuir la soumission et se mettre en quête de liberté afin de penser par lui-même. Il a donc tout à fait le droit de se révolter afin de revendiquer sa participation active à la vie politique lorsqu'il en est exclu.
Or, l'homme ne doit pas se révolter chaque fois que l'un de ses intérêts se trouve insatisfait. Il doit penser en terme d'intérêt général. La révolte est légitime dans le cas du bien-être de l'ensemble de la population et non d'une infime partie de personnes, notamment dans la lutte contre la violence, contre le non-respect à la différence, contre la discrimination.
La révolte s'oppose à la loi. Le droit est accordé par une loi votée par l'Etat : personne ne peut se le lui accorder lui-même. L'ensemble des personnes vivant dans une société régie par ces lois se doivent de les appliquer, sans se révolter, afin d'appliquer le principe d'équité, et donc, d'éviter l'anarchie et la guerre civile. La révolte est néanmoins légitime lors d'une dictature, lors du non-respect des droits naturels. Le peuple est aussi souverain : il lui appartient donc de décider du monde social dans lequel il souhaite vivre. La révolte n'a alors rien d'illégitime tant qu'elle est guidée par le respect des droits naturels. L'humanité devrait pouvoir accéder aux mêmes droits, et la révolte est finalement, parfois, nécessaire à cette égalité des droits.
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